Un article de Gérard Gauthier

Publié le par amapromo.over-blog.com

Gérard GAUTHIER                                                 Romorantin  le 22 10 2011

 

UN  OBJECTIF  DE  L’AMAP :

         SOUTIEN  A  L’AGRICULTURE  PAYSANNE.

 

Depuis un mois environ, j’ai découpé pas mal d’articles de journaux et participé à des rencontres où il fut question d’agriculture bio., paysanne, durable, de proximité… On y voit des avancées, même s’il y a encore beaucoup à faire , au-delà des belles déclarations.

 

I ) Il y a les nouvelles générales, concernant toute la France, l’Europe, ou le monde.


1 ) Un article sur la publication des résultats du recensement agricole en France. « En 10 ans, une baisse de 25 % des exploitations agricoles. Elles sont passées de 617.000 à 490.000. »  (Voir : www.agreste.agriculture.gouv.fr).

 

2 ) Un article de la Confédération Paysanne sur la Nouvelle P.A.C. (Politique Agricole Commune) en Europe, intitulé « Pour une PAC solidaire » avec les pays du sud.  L’auteur signale des avancées.  Le ministre de l’agriculture a reconnu : « Il faut sortir d’un système qui n’a pas fonctionné, dans lequel le nord nourrit le sud, pour un système plus efficace où le sud progresse dans son autonomie alimentaire. » Mais la nouvelle PAC va-t-elle dans ce sens ? L’agriculture paysanne fait vivre jusqu’à 80 % des populations des pays les plus pauvres. La nouvelle PAC risque de reprendre d’une main ce qu’elle donne de l’autre… Depuis plusieurs décennies, une stratégie globale de libéralisation des marchés agricoles ont eu pour effet la volatilité des prix des produits agricoles (flambées / effondrement des cours) dont sont victimes les petits agriculteurs et les populations pauvres. C’est une menace aussi pour la sécurité alimentaire mondiale.

 

3 ) Participation aux « Entretiens de Millançay », fin septembre, avec des intervenants prestigieux : Isabelle AUTISSIER, Albert JACQHARD, Edgar MORIN, Jean Marie PELT et un ami du vendômois, Dominique MANSION … Mais ce fut surtout des débats et témoignages très concrets, par exemple une table ronde sur « le maraichage éthique pour pouvoir nous nourrir demain ».

 

4 ) Participation à une session de 2 jours à Romorantin, du mouvement « Chrétiens en Monde Rural ». Avec le témoignage de Bernard BEDOUET, responsable, en région centre, de « INPACT » (Initiatives pour une Agriculture Citoyenne et Territoriale) dont l’objectif est de promouvoir une agriculture durable, paysanne, respectueuse des hommes et des territoires et également aider à se grouper pour avoir une meilleure visibilité, obtenir des financements et pérenniser les structures. Concrètement, ce réseau mène des actions sur la mise en place de circuits courts, sur les pratiques agricoles durables (réseau de fermes), sur l’installation, sur le foncier agricole, sur les agro-matériaux…

   

         INPACT comprend dans son réseau une autre association : « TERRE DE LIEN » dont le slogan est « Faites pousser une ferme près de chez vous » et « Ensemble pour un accès à la terre ». Le but est d’acquérir des terres agricoles pour les louer à un agriculteur (ou maraicher) qui s’installe, tout en encourageant les modes de cultures favorables à la biodiversité (agriculture paysanne). Pour l’acquisition des terres se sont  de multiples adhérents qui font des dons (en argent ou en terres) ou qui deviennent actionnaires en investissant à partir d’au moins 100 euros. Terre de lien veille au suivi des agriculteurs installés et à la préservation des terres à long terme.

 

II ) Plus localement en Loir et Cher .

 

1 ) Un article de la « Nouvelle République » sur une journée d’échange, le 26 septembre, organisée par la chambre d’agriculture, spécialement par Gaëlle de MAGALHAES, chargée de la promotion de l’agriculture biologique. Son thème : « S’installer ou développer son activité de production légumière, en système conventionnel ou en agriculture bio. » J’ai demandé à Gaëlle de m’envoyer un compte rendu, mais , jusqu’ici, je n’ai rien reçu. Ont participé, une quinzaine de personnes intéressées, possibles candidats à l’installation. La chambre d’agriculture a présenté les données et règles officielles et ses propres services, pour aider à l’installation. La question de la commercialisation a été très présente. Un jeune, en cours d’installation en maraichage bio., a  expliqué sa démarche. Il bénéficie de la structure « Mature Entreprise » que lui a proposé le lycée horticole de Blois où il a sans doute fait sa formation. Il explique : « La structure m’héberge, elle me fournit un comptable, me loue du matériel et je suis assuré d’écouler la totalité de ma production par l’intermédiaire de « Val Bio – Centre » Trouver du foncier encore disponible et pas trop coûteux serait donc la préoccupation première de ces porteurs de projets… Il n’est plus envisageable de s’installer sans tenir compte du circuit de distribution et du soutien dont pourra bénéficier le candidat.

 

2 ) Installation de 4 jeunes agriculteurs bio à AZE. Soirée festive organisée par la municipalité d’Azé et « Azé Loisirs et Cultures » pour que la population accueille et soutienne ces jeunes venus s’installer, après leurs études au lycée horticole de Blois. Pour Julien, Anthony et David ce sont les productions maraichères et fruitières qui les mobilisent ; pour Elise c’est l’élevage de chèvres et la production de fromages. Azé est sans doute la commune pionnière en matière de productions bio. Plusieurs agriculteurs se sont lancés et s’entraident depuis des dizaines d’années… Les nouveaux installés pourront donc trouver un soutien sur place.

 

3 ) Un nouveau boulanger bio. Aux Grouët, signale la N.R. Il utilise de la farine issue de céréales bio produite en Loir et Cher et il fournit l’AMAP « Les paniers Vino-liens » de Vineuil.

 

4 ) Dans la « Renaissance de Loir et Cher » du 23 septembre : « La campagne au cœur de la ville ». Deuxièmes rencontres de « Nature et Paysage » L’agriculture aux portes des villes. L’exemple de Blois est regardé : Le retour de jardins ouvriers aux portes de la ville. Une constatation : « L’agriculture de proximité, c’est difficile, quand le nombre d’agriculteurs diminue d’un quart et que les surfaces agricoles décuplent. Peut-on imaginer des espaces vides avec des villes au milieu ?... » Bernard HERVIEUX, sociologue, inspecteur général de l’agriculture, pense qu’il faudrait penser en  terme de porosité, plutôt que de frontières entre ville et campagne. Le maire de Vineuil pense qu’il ne faut pas laisser les territoires aux mains des marchands de sommeil. Bien des pistes d’actions importantes sont soulevées, pour : Renouveler le métier d’agriculteur, organiser et aménager les territoires,  promouvoir une agriculture « Agro-écologiquement intensive », faire un bon usage des ressources naturelles, comme solaire… couverture végétale permanente…

 

         Beaucoup d’autres exemples auraient pu être signalés. C’est un fait, ça bouge ! A nous de continuer à nous intéresser à la question, sans négliger de regarder ce qui vient de différents horizons : structures officielles et  administrations, mais aussi, collectivités locales et surtout diverses associations. A nous de chercher à participer au débat…  (Ne pourrait-on pas, un jour,  faire une réunion d’échange, entre nous, sur ces questions ?) A nous d’apporter notre soutien à ce qui se présente comme initiatives positives, ici ou là, en étant cohérant  avec nos convictions…

 

                                                                                              Gérard GAUTHIER

 

Publié dans la presse

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G
<br /> Une erreur s'est glissée dans mon article (deuxième partie N° 1) Gaëlle de MAGALHAES est chargée de l'installation de jeunes en agriculture et non de la promotion de l'agriculture bio, confiée à<br /> une autre personne dont je ne connais pas le nom. Excusez-moi. J'espère des commentaires des lecteurs. Gérard GAUTHIER<br /> <br /> <br />
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